• Samedi 28 octobre à 18h • La Cité des Congrès, Grand Auditorium, Nantes •

Livret de Giacomo Badoaro, d’après L’Odyssée

Inspiré d’Homère, le second ouvrage de Claudio Monteverdi qui nous soit intégralement parvenu, créé à Venise en 1640, repose sur un formidable mélange des genres, où l’on se surprend parfois à éclater de rire les yeux emplis de larmes.

Afin de troubler le spectateur, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie utilise le procédé baroque du théâtre dans le théâtre, le prologue introduisant l’action en faisant dialoguer de façon poétique des figures allégoriques. L’histoire débute sur l’ineffable plainte de Pénélope, dont Gabriel Fauré fera aussi un admirable opéra en 1913.

Le premier monologue de l’héroïne atteint un paroxysme dans l’expression d’une attente devenue insupportable, évoquant le lamento d’Ariane (1608), extrait d’un opéra à jamais perdu et seul rescapé de l’incendie d’un théâtre vénitien.

Le compositeur représente l’abandon avec une même puissance théâtrale que dans l’impossible deuil d’Orphée de son premier opéra (1607) ou les frémissants adieux à Rome d’Octavie du Couronnement de Poppée (1642).

Le tragique est cependant traversé ici de moments comiques, comme dans la vie, les dieux et les humains coexistant.

C’est Minerve qui redonne l’espoir à Ulysse alors qu’il se croit débarqué sur une terre inconnue, avant de le déguiser en vieillard pour qu’il ne soit pas reconnu des prétendants en retrouvant sa demeure. La légèreté se mêle au pathétique, à la manière des pièces de William Shakespeare – la servante Mélantho incitant Pénélope à passer à autre chose en regardant ceux qui la courtisent.

Dans un surprenant élan du drame vers la comédie, le glouton Irus décide de se suicider après la mort des prétendants, se livrant à une réjouissante parodie de lamento, tel un miroir déformant de l’aria sauvée des flammes.

Ulysse
Emiliano Gonzalez Toro

Pénélope
Fleur Barron

Mélantho
Mathilde Etienne

Télémaque
Zachary Wilder

Euryclée
Alix le Saux                                

Eumée
Nicholas Scott

Irus
Fulvio Bettini

Pisandre
Anders Dahlin

Eurymaque
Alvaro Zambrano

Antinoüs / Le Temps
Nicolas Brooymans

La Fragilité humaine
David Hansen

Anphinome / Jupiter
Juan Sancho

Neptune
Christian Immler

Minerve/ Amour
Mayan Goldenfeld

Junon
Lysa Menu

Ensemble I Gemelli
Emiliano Gonzalez Toro, direction musicale
Mathilde Etienne, mise en espace


Durée :
2h55 entracte compris

Tarifs :
De 4 à 32 €

Opéra en italien, non surtitré
Concert naturellement accessible au public aveugle et malvoyant

Billetterie sur angers-nantes-opera.com ou www.lasoufflerie.org